Dès le début de la session d'hiver, il était clair qu'il y aurait des coupes drastiques dans le budget 2025. La majorité bourgeoise a augmenté le budget de l'armée d'un demi-milliard, sans pour autant toucher à la vache sacrée du frein à l'endettement. Cet argent sera désormais économisé entre autres dans la coopération au développement (110 millions) et dans le domaine de l'asile (85 millions). Ces mesures se font au détriment des personnes du Sud et des plus pauvres en Suisse. Il s’agit de deux groupes qui ont du mal à défendre leurs intérêts. De l'argent a également été supprimé au détriment du personnel fédéral (70 millions).
Ce fut un marchandage indigne au Conseil national et au Conseil des États, qui s'est soldé par une coupe de 110 millions pour 2025. Parallèlement, le crédit-cadre pour la coopération au développement pour les années 2025 à 2028 a également été négocié. Ce débat s'est soldé par une réduction supplémentaire de 151 millions. Dès le début de l'année 2024, il a été décidé qu'une grande partie de l'argent destiné à la reconstruction urgente de l'Ukraine serait prélevée sur la coopération au développement. Une décision discutable, car ces fonds manqueront dans d'autres régions en crise en Asie et en Afrique subsaharienne.
Mais en Suisse aussi, le secteur des ONG en ressentira les effets. De nombreuses ONG financent une partie importante de leur travail par le biais de contrats de prestations avec la Confédération. La réduction de ces fonds fédéraux ne peut pas être simplement compensée par des dons privés. Non seulement des projets entiers risquent d'être arrêtés, mais les emplois et les conditions de travail en Suisse seront également mis sous pression. Cela concerne les responsables de programmes, les directeurs-trices de projets, mais aussi les employé-e-s de la communication et de l'administration.
Empêcher les mesures d'économie au détriment des employé-e-s!
Pour trouver des réponses socialement acceptables, la participation des collaborateurs-trices est nécessaire. Elles-ils doivent être informé-e-s suffisamment tôt et de manière transparente des conséquences. Les représentant-e-s du personnel (par ex. la commission du personnel ou le syndicat) doivent être impliqués dans la recherche de solutions. Leurs propositions doivent être examinées sérieusement et il faut leur accorder suffisamment de temps à cet effet. Les mesures d'économie au détriment du personnel et les licenciements ne doivent toujours être qu'une solution de dernier recours! Lorsqu'elles sont inévitables, un plan social doit en atténuer au mieux les conséquences.
SSP-ONG aide les membres à empêcher autant que possible les mesures d'économie aux dépens du personnel et à élaborer des plans sociaux qui atténuent les difficultés sociales liées aux licenciements. Ici, tu trouve l'information essentielle sur les mesures d'économie, les droits de participation et les plans sociaux: Participation aux mesures d'économie.